Si je vous dis
que c'est une maison bleue, vous me répondrez qu'elle est adossée à la colline et vous
vous sentirez attiré par tout ce qui peut se gratouiller, de préférence une guitare.
" San Francisco " est certainement la chanson la plus connue de Maxime le
Forestier et également une chanson culte, témoin d'une époque où la jeunesse aspirait
à l'élevage de chèvres dans le Cantal, à l'amour libre, à la nature et à vivre en
communauté, loin de toute contrainte sociale. Ayons une pensée émue et que ceux qui
souhaitent ricaner sortent. Merci.
Ainsi, le premier album de Maxime Le Forestier est primesautier, espiègle, frondeur
parfois et nous parle avec beaucoup de talent de l'amour, des premiers émois et des
parachutistes (si, si !).
C'est à l'issue d'un périple aux Etats-Unis, au cours duquel il va vivre dans une
communauté avec sa sur, qu'il va revenir en France et enregistrer ses premiers 45
tours tels que " Mon frère ", " L'éducation sentimentale ", San
Francisco ". L'album qui sort quelques temps plus tard reprend ces 45 tours plus
d'autres titres. On comprend aisément le parfum qui imprègne cet album !
Les mélodies sont limpides, la guitare est omniprésente, la voix insolente ou caressante
et si quelques chansons peuvent prêter à sourire, on ne peut douter de la sincérité de
leur auteur.
De la complainte rageuse de l'arbre qui tente de vivre dans les cités pollués à la
déclaration d'amour, du pamphlet antimilitariste au temps qui passe et qui affaiblit la
passion, chaque chanson est un petit bonheur dont
il convient d'écouter attentivement les paroles.
Regardez attentivement la pochette de l'album où un Le Forestier juvénile nous fait
penser aux temps épiques de l'amour courtois et du chevalier Arthur. Aussi, laissez-vous
porter par ce disque et vous serez heureux, nostalgique d'une période révolue.
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