Ruminations

MAI 2000-MARS 2002

Lorsque nous nous sommes mariés, nous étions dors et déjà désireux de fonder un foyer en ayant un enfant. Le moment semblait propice, car la préparation de mon doctorat me permettait de gérer mon emploi du temps à ma convenance, et donc de pouvoir m'occuper de l'enfant à venir. J'ai donc arrêté de prendre la pilule pour que nous puissions concevoir cet enfant que nous désirions déjà ardemment.
Les premiers mois ont passé sans que rien ne se passe avec des cycles menstruels réguliers et aucune grossesse en vue. Puis les problèmes ont commencé vers septembre 2000, car je n'avais plus aucun cycle, pas d'ovulation et donc aucune chance d'être enceinte... Mon médecin m'a prescrit à pendant plusieurs mois un traitement destiné à " régulariser mes cycles " (Il s'agit de progestérone naturelle ou de synthèse prise du 15° au 25° jour du cycle), mais c'était toujours assez anarchique.
En mars 2001, je suis allée consulter un gynécologue qui au vu de mes courbes de températures m'a confirmé que je n'ovulais pas, et m'a prescrit un traitement destiné à stimuler l'ovulation (Clomid). Lors du premier cycle sous traitement, j'ai passé une échographie pour vérifier qu'il y avait bien une ovulation, ce qui était le cas.
J'ai donc suivi ce traitement pendant plusieurs mois, mais sans succès. Par la suite, le gynécologue a doublé ma dose de Clomid et nous a demandé de réaliser un test post-coïtal (test de Hühner). Ce test s'est révélé satisfaisant. J'ai donc poursuivi mon traitement jusqu'en janvier 2002.
A ce moment, le traitement me pesait, de même que les espoirs qui naissaient en nous chaque mois et qui étaient déçus le jour où j'avais mes règles... J'ai donc arrêté mon traitement pendant environ 2 mois, et à l'issue de ce délai je suis retournée consulter mon gynécologue. Il a estimé qu'a ce stade (près de 2 ans d'efforts, sans enfant), il fallait commencer des examens plus poussés pour évaluer la fertilité de chacun. Mon mari a donc du faire un spermogramme, et moi une hystérosalpingographie. Nous sommes alors en mars 2002...

MARS 2002-AOUT 2002

Nous voilà donc dans les examens médicaux… Du côté de mon mari son spermogramme révèle une petite infection qui pourrait être une des causes… Un petit traitement antibiotique et il n'y paraît plus...voilà donc un problème écarté. L'hystérosalpingographie quant à elle semble montrer qu'une seule trompe serait perméable. Le gynécologue décide donc qu'il serait prudent de réaliser une cœlioscopie diagnostique afin de contrôler la perméabilité effective des trompes. L'intervention est programmée au 17 juin, et me vaut 3 jours d'hospitalisation, sans oublier trois " jolies " cicatrices sur le ventre.
Cette cœlioscopie révèle qu'en fait les deux trompes sont perméables et donc fonctionnelles. C'est un peu une bonne nouvelle que l'on aurait préférée mauvaise, En effet, chaque fois qu'une cause d'infertilité semble émerger, il s'avère que ce n'est pas vérifié. Et bien souvent, on préférerait connaître une cause bien définie plutôt que d'avoir une infertilité sans cause organique…
A partir de ce diagnostic, un nouveau traitement de stimulation ovarienne par injection est prévu pour commencer à la fin août…